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1er avril au 8 avril
1er avril 2012 Au menu de la journée:
- on travaille un peu le matin
- on se baigne beaucoup le matin (toujours autant de vagues, on s'amuse beaucoup )
- on appelle la famille
- on se rebaigne l'après-midi
- on prête notre cc pour installer l'éclairage de la nouvelle pancarte de Costa Blanca, on pose avec la famille
- on mange et on dort
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| 2 avril 2012 Aujourd'hui, nous entrons en Equateur, sur les conseils de nombreux voyageurs. Nous allons donc y passer 15 jours et reviendrons ensuite pour finir le Pérou. En attendant, nous sommes ravis de quitter le Pérou car les 2500kms de littoral n'étaient pas intéressants, le désert, rien que le désert, les villes étaient trop bruyantes, nous n'avons presque pas eu de contact avec la population et les routes sont dangereuses à cause des routiers principalement
Le passage à la frontière équatorienne se fait en 2 fois; d'abord les passeports et quelques kilomètres plus loin c'est l'entrée du véhicule. Entre les 2, il faut prendre l'assurance pour le cc. C'est dans la ville de Huaquillas que nous nous rendons. Dès notre arrivée, nous apprécions "le silence"; en effet, il n'y a plus de motos-taxis donc plus de klaxons J'ai l'impression que la ville n'est pas aussi "grouillante " de monde , on s'y sent donc bien dès le départ même s'il fait très chaud |
| Après avoir pris l'assurance pour un mois, nous faisons un tour dans le marché et buvons un très bon jus de fruits afin de nous désaltérer un peu. Nous repartons ensuite pour la 2ème étape "frontière". Quand nous arrivons, on nous dit que la personne qui s'occupe des véhicules comme le nôtre est partie et qu'elle revient dans quelques minutes, on espère que c'est vrai José reste sur place et attend pendant que nous restons dans la Triv'mobil. Nous avons de la chance et n'attendons que très peu (et en plus, on nous fait passer devant , ils sont gentils les douaniers équatoriens ) Hélas, on nous apprend qu'il nous manque l'original de l'assurance qui est indispensable en cas de contrôle C'était trop rapide pour être vrai Nous retournons à Huaquillas récupérer l'original que le vendeur avait laissé dans la photocopieuse et on repart de nouveau au contrôle frontalier
Du coup, on roule un peu plus et comme d'hab' on arrive lorsqu'il fait nuit et il pleut On s'arrête devant le commissariat, au bord de la Panamericana où circulent pleins de camions Tant pis pour le sommeil |
| 3 avril 2012 Après cette nuit pas terrible, nous suivons la Panam vers Quito en longeant la Cordillère des Andes et ses nombreux volcans (pas moins de 40 dont certains sont en activité et sous haute surveillance). Finis le désert, les roches, la poussière et la sécheresse, nous traversons des forêts à la végétation luxuriante, des montagnes.......... et des plantations de bananes et de cacao à perte de vue D'ailleurs, il y a des vendeurs tout au long de la route, nous nous y arrêtons pour goûter ces petites bananes ainsi que des petits ananas et une sorte de petite courge à chair orange qui se mange comme un fruit ( pas excellent ).
Panamericana |
| Les villes que nous traversons nous semblent plus riches que celle du Pérou, même si la pauvreté y est présente. Il y a de nombreuses communautés indigènes en Equateur, ce sont elles qui sont souvent les plus démunies. La plupart des femmes portent une tenue traditionnelle avec une jupe longue, une sorte d'écharpe sur les épaules et le fameux chapeau "Panama" qui est originaire de ce pays.
Nous décidons de nous arrêter au Parc National de Cotopaxi (nom du volcan). Une fois dans la ville de Machachi, nous demandons le chemin et entamons une route pavée (de gros cailloux) pas toujours plane et qui monte. Nous avons 17 kilomètres à faire et on sait déjà que ça va être long D'autant plus que lorsqu'il nous reste 9 kms, ce n'est plus des pavés mais un chemin défoncé qui s'offre à nous, merci aux pluies de ces dernières semaines
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| Il y a des gros cailloux partout, de l'eau et la boue et ceci à différents endroits Comme on ne peut pas faire demi-tour, on croise les doigts à chaque passage délicat (franchement, on a cru qu'on allait devoir passer la nuit sur cette petite route et demander de l'aide le matin), on avance même si on est super secoués là-dedans J'ai oublié de vous dire qu'il fait nuit, bizarre, non , nous qui mettons un point d'honneur à trouver un bivouac quand il fait jour Il nous reste seulement 4km quand on décide de s'arrêter et demander à un petit hôtel ( ouf, on peut au moins quitter cette maudite route) si on peut rester dormir sur leur parking. Le gérant hésite mais quand il me voit fatiguée et suppliante, il nous laisse jusqu'à 7h le lendemain matin
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| 4 avril 2012 En nous réveillant, nous croisons les doigts pour que les 4 derniers kms soient meilleurs que ceux de la veille. Hélas, les Dieux de la route sont contre nous Encore une fois, on a beaucoup de mal, ça secoue beaucoup mais on y arrive On se dit qu'il doit y avoir une autre entrée et bien bingo il y en a une et nous la prendrons au retour, les gardiens du parc nous assurent que la piste est meilleure.
Il est 8h et nous nous trouvons face au plus haut volcan actif du monde: le Cotopaxi. Nous avons de la chance car il n'y a pas trop de nuages et on voit presque le sommet. Nous prenons notre petit déjeuner et partons faire le tour d'une lagune qui se trouve près d'un autre volcan, celui-ci éteint depuis longtemps.
Cotopaxi |
| Ce paysage de montagne nous manquait et nous sommes contents de pouvoir en profiter de nouveau. Côté santé, José a de nouveau une otite (c'est la 2ème en 2 mois), très courageux, il souffre en silence Après cette agréable halte, nous reprenons la direction de Quito. Comme presque chaque jour, nous avons une averse en milieu d'après-midi.
Sans carte, ni GPS, nous avons un peu de mal en arrivant à Quito, heureusement on sait où on doit aller (parking de Mc Do) alors on prend notre mal en patience Contrairement à Lima, la ville nous apparaît assez calme, la circulation n'est pas aussi infernale qu'au Pérou. Quand nous arrivons sur le parking de Mc Do, nous trouvons un camping car du 13 avec à son bord Magalie, Damien et Mathis qui reviennent de Colombie et partent dans quelques jours pour les Galapagos. Voici leur blog: www.bobtrotter.uniterre.com
Cela nous fait super plaisir de pouvoir discuter de nos péripéties autour d'un bon hamburger-frites-soda Les enfants adorent déjà Quito et son Mc Do
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| 5 avril 2012 Damien et sa famille devant régler quelques soucis de papier, ils nous quittent le matin. Nous espérons nous revoir en Bolivie pour faire peut-être le Sud-Lipez ensemble. Après leur départ, nous allons visiter la capitale en espérant ne pas avoir de pluie comme la veille Le centre historique est très joli, les bâtiments anciens ayant été pour la plupart restaurés. D'emblée, cette ville nous plaît, l'ambiance est très agréable et on n'a pas l'impression d'être dans une capitale (plus tranquille, plus "familiale" ). Nous sommes Jeudi Saint, c'est aussi pour ça qu'il n'y a pas l'effervescence normale des grandes villes en semaine. Nous montons en haut de la Basilique d'où nous avons une vue imprenable de la ville et de ses collines, assez impressionnant cette ville située dans les collines. Par contre, il faut mériter ce panorama; il y a toute une série de marches super raides et peu rassurantes à franchir Personnes sujettes au vertige s'abstenir
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| Après 5h de marche "touristique", nous passons récupérer notre linge dans un hôtel où loge Pierre, un retraité français rencontré en même temps que Damien et sa famille. D'une gentillesse incroyable, il nous fait goûter des fruits d'Equateur et nous invite à boire un jus de maracuya dans son café préféré. Pierre vit quelques mois dans l'année à Quito ( l'amour l'y a mené semble -t-il), et ce depuis 7 ans. Ancien maître de conférence en Chimie nucléaire, il a parcouru le monde et connaît par coeur l'Equateur. Il est donc ravi de pouvoir nous aider et nous donner de bons tuyaux. Nous sommes nous aussi ravis de pouvoir bénéficier de ses connaissances.
Quito |
| 6 avril 2012 Les enfants apprécient ce séjour à Quito et notre proximité au célèbre fast-food Mais il est temps de bouger et d'aller à la moitié du monde "Mitad del Mundo", sur la ligne de l'Equateur, là où la latitude est de 0°00'00'' . Une ville touristique a été créée autour de ce lieu et même si c'est assez spécial d'être là, nous en repartons rapidement pour rejoindre le musée Intiñam à quelques kilomètres de là.
Ce musée en plein air explique avec quelques expériences ludiques les forces de Coriolis. Par exemple, dans l'hémisphère nord, quand vous videz l'eau de votre lavabo, celle-ci tourne dans le sens contraire des aiguilles d'une montre . Quand vous êtes dans l'hémisphère sud, l'eau tourne dans le sens des aiguilles et quand vous êtes sur la ligne de l'équateur, l'eau tombe directement sans tourner Ce qui est assez extraordinaire, c'est qu'en étant ici, nous pouvons faire cette expérience seulement en nous mettant sur une ligne et en passant de chaque côté de cette ligne La visite avec un guide est super intéressante et les enfants adorent.
Mitad del mundo |
| Nous apprenons aussi pendant cette visite un tas de choses sur les différentes groupes indigènes d'Equateur ( habitat, croyance, environnement). J'ai particulièrement "apprécié" la recette de réduction de tête Recette donnée par les Waorani, communauté encore présente ici (je vous rassure, ils ne pratiquent plus la réduction, enfin normalement non )
Pour une bonne réduction, choisissez une tête bien faite, si possible celle de votre pire ennemi. Coupez-là nette avec une machette en essayant de ne pas en mettre partout (conseil de Maïté ) Videz-là et ne gardez que la peau (le reste pouvant être utilisé pour un bon ragoût). Cette opération étant très rapide quand il s'agit de vider la tête d'une femme, dixit José Trempez la tête dans une marmite d'eau bouillante à laquelle vous aurez rajouté des herbes favorisant la réduction ( genre herbes provençales de Ducros ). Laissez agir quelques minutes afin d'obtenir la taille voulue. Autre étape essentielle pour conserver une tête ayant de la "gueule": insérer un joli caillou ovale ou rond et du sable et refermer. N'oubliez pas de coudre la bouche pour que l'esprit ne s'échappe pas Peut être utiliser en pendentif ou pour orner votre lance
Musée Intiñam |
| 7 avril 2012 Sans GPS, il nous a été un peu difficile d'entrer dans Quito mais ce n'est rien comparé à notre tentative de sortir de la ville L'horreur On a l'impression d'être sur la bonne route et on se retrouve dans le sens contraire On voit enfin le panneau indicateur, on le suit et ensuite il disparaît Finalement, on prend une autre direction et on bifurque pour reprendre la bonne route
Tout ça en 2h30 , trop forts les TRIVES
On roule, on roule, on traverse les montagnes pour se retrouver en Amazonie
Route vers l'Amazonie |
| On ressent aussitôt la moiteur typique de cette zone. On a aussi le droit à une bonne averse Vers 17h, nous arrivons à Puerto Misahualli, petit village où vivent en liberté des capucins Quand nous arrivons, le village en question est envahi de familles équatoriennes en week-end (c'est Pâques ). On arrive malgré tout à se garer pour aller faire un petit tour. Nous allons visiter une communauté, les Waoranis ( si, si les réducteurs de tête ). En fait, nous n'allons pas dans leur village; ce sont eux qui viennent sur une petite île pour nous donner un aperçu de leur vie. Il y a le chef, 4 femmes et 2 enfants qui nous proposent des danses, une séance de sarbacane et autres démonstrations ..... Même si cela est fait pour le touriste, cela reste assez authentique et cela plaît à tout le monde. On a aussi droit à un chaman, guérisseur de cancer On aurait pu s'en passer
Misahualli |
| 8 avril 2012 Aujourd'hui, nous allons dans un refuge pour animaux, l'Amazoonico, qui est installé sur les rives du fleuve Napo et qui recueille toutes sortes d'espèces maltraitées ou sauvées des trafics...... On aurait pu faire simple en prenant une pirogue au départ de Misahualli et en descendant au pied du refuge tout ça en 1h. Mais on préfère y aller en cc. Alors nous voilà partis, d'abord sur une route et ensuite sur une piste qui n'en finit pas (heureusement, elle est correcte), on ne trouve pas de panneau, alors on continue. On demande, on nous dit que c'est tout droit, alors on continue........ Enfin, on voit un panneau qui nous indique qu'on peut aller au refuge en pirogue ( on ne peut y accéder qu'avec ce moyen de transport ). Nous sommes à quelques minutes du refuge, ouf Nous devons cependant attendre la pirogue qui est sur le fleuve, mais où
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| Enfin la pirogue arrive Entretemps nous avons rencontré 2 jeunes volontaires du refuge dont une française qui est là depuis 1 mois. 10 mn sur le fleuve Napo et nous voilà arrivés. Kate, une jeune volontaire slovaque, est notre guide. Passionnée par les animaux, elle nous explique le passé de chacun d'eux; comme par exemple pour ces 2 grands perroquets à qui on a cassé les ailes Nous voyons quelques singes en liberté, la plupart sont des singes laineux. Les équatoriens en raffolent comme animal domestique et en plat principal aussi Il faut donc faire changer les mentalités et traditions, ce qui n'est pas simple.
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| Nous découvrons aussi 3 magnifiques toucans, animal très prisé pour ses plumes et donc en danger dans ce pays. Il y a aussi des caïmans, des tortues............. Notre visite se termine sous un déluge Même si on est trempés, ça fait du bien de ne pas avoir chaud durant cette averse. Il existe un grand nombre de refuges en Equateur, tenus par des volontaires qui viennent du monde entier. Leur souhait étant, bien sur, que ces refuges ferment un jour, faute de pensionnaires
Amazoonico |
| Nous repartons ensuite sur Misahualli. La place est nettement plus tranquille que la veille et nous avons enfin l'occasion d'observer les nombreux singes capucins qui y vivent. Très habitués à l'homme, ils n'hésitent pas à s'approcher, il y en a un qui jette une pierre sur le trottoir, l'autre prend une bouteille vide et la casse, un autre monte sur une voiture......... Cela fait le bonheur des enfants et il nous est difficile de repartir
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