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1er mai au 8 mai
1er mai 2012 Notre étape à Cusco se termine, nous disons au revoir à Lacey et Luis et repartons vers Pisac. Cusco à Pisaq Cette ville est réputée pour son immense marché artisanal. Nous faisons le tour et en profitons pour ramener quelques souvenirs: porte-monnaie pour Thomas, pull pour Sara, bracelet pour Matthias (qui finira par accident dans les toilettes 2h après ), verres pour digestif et quelques peintures pour notre future maison ( même si on ne sait pas encore où elle sera ). Cette promenade s'avère un peu fatigante car il faut négocier tout le temps d'un stand à l'autre Nous nous arrêtons pour manger de délicieuses empanadas de queso, cebolla y tomate (traduction pour ceux qui n'auraient toujours pas le niveau requis en espagnol : empanada (aucune traduction possible) avec fromage, oignon et tomate.
Pisaq |
| Après une pause déjeuner sur le bord de la route, nous continuons vers la ville d'Ollantaytambo qui sera notre point de départ pour le Machu Picchu. Nous sommes dimanche mais on croise beaucoup de familles travaillant dans les champs ou s'occupant de leurs bêtes. Il n'y a hélas que très peu de repos pour ces gens
Nous arrivons à Ollantaytambo en fin d'après-midi, le temps pour nous de nous installer dans notre bivouac, un parking fermé près de la gare et pas cher et de faire un petit tour de la ville. Cette petite ville est l'une des rares villes à avoir gardé le plan des anciennes villes incas avec ses nombreuses rigoles le long des ruelles. L'intérêt touristique réside dans les ruines d'une énorme forteresse dans les hauteurs, très impressionnant vu d'en bas. On retrouve aussi un joli petit marché artisanal, mais cette fois on ne fait que regarder
Ollantaytambo |
| 2 mai 2012 Notre train pour Aguas Calientes étant à 12h50, nous profitons de ce moment pour ..........................travailler, une fois n'est pas coutume Nous nous rendons à la gare et nous installons dans le train "Peru Rail", impatients de partir et un peu tristes de laisser notre Triv'mobil toute seule dans ce parking froid et obscur. C'est pour José que c'est le plus dur, vous vous en doutez 1h30 de trajet, une voie ferrée qui nous secoue parfois beaucoup, un encas très, très, très léger...... heureusement qu'il y a les paysages avec des glaciers, des forêts........ Ce train est réservé aux touristes, les Péruviens ayant leurs propres trains à des prix très compétitifs, trains que les étrangers n'ont pas le droits de prendre Ce monopole et ces prix excessifs nous gênent un peu mais on n'a pas trop le choix
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| Nous arrivons enfin à Aguas Clientes ou Machu Picchu Pueblo, petite ville construite autour de la voie ferrée et qui vit uniquement de son accès privilégié au MP. On est aussitôt assaillis par des rabatteurs pour les hôtels, pour les restaurants, pour les massages....... On joue donc le jeu et suivons une dame qui nous propose 2 chambres avec 3 lits et salle d'eau pour 75 soles soit 22€ On n'hésite pas , on dépose nos affaires et on part faire un tour. Nous achetons d'abord nos billets de bus pour le lendemain car notre condition physique ne nous permet pas d'y aller à pied ( plus d'1h de montée) et on sait qu'une fois sur le site, on marche encore beaucoup Certains diront: "petits joueurs !!!", d'autres: " famille raisonnable et sensée" Les1ers ont raison mais on préfère les seconds
Aguas calientes |
| Les enfants observent avec attention les bus qui reviennent du MP car ils savent que la famille Piérart doit revenir aujourd'hui du site et ils sont super contents quand ils voient enfin descendre Louis, Blanche et Jeanne Fatigués mais ravis par leur journée au MP, ils prennent le temps de rester avec nous pour boire un verre avant de reprendre le train. Après leur départ, nous allons manger dans un restaurant franco-péruvien, "Indio Feliz", à la décoration sublime et à la cuisine, selon les dires, excellente. Nous confirmons On a adoré la nourriture dont le pain et le beurre salé (comme quoi, il ne faut pas grand chose pour ravir notre palais), le service très aimable et professionnel et l'ambiance. Seul Gaétan, fébrile, a dormi une bonne partie du repas Aussitôt après ce repas, nous allons nous coucher, demain on a prévu de se lever à 6h
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| 3 mai 2012 Sil y a un site incontournable durant ce voyage, c'est bien le Machu Picchu, immenses ruines perdues, quasi inaccessibles, au milieu des montagnes. On a vu des photos mais quand on y est, la sensation est incroyable, presque magique surtout quand les nuages disparaissent peu à peu pour laisser la place à cette cité inca :! Après 25 mn de bus, nous arrivons enfin, nous ne sommes pas seuls; même s'il n'est que 7h Normalement, le site ne peut accueillir plus de 2500 personnes à la fois, mais, selon l'Unesco, c'est déjà trop pour préserver la cité. De nombreux guides se proposent mais nous préférons faire la visite seuls. A l'intérieur, on ne trouve aucun panneau d'explications Tant pis, nous sommes venus pour en prendre plein les yeux, nous nous satisferons de nos guides touristiques pour les explications.
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| Petit à petit, le soleil apparaît pour nous offrir une vue spectaculaire. On est autant ébahis par la beauté des pierres que par les montagnes environnantes
Nous profitons aussi des espaces verts pour nous reposer, car mine de rien, on fait quelques kilomètres Nous regretterons cette pause dans l'herbe car c'est l'endroit préféré de certaines petites mouches qui vous piquent et ça fait mal pendant plusieurs jours
Après une visite complète ( exceptée l'ascension du Wayna Picchu, car il n'y avait plus de place ce jour-là), nous reprenons le bus et rentrons heureux mais fatigués à Aguas Calientes pour reprendre le train quelques heures plus tard.
Machu Picchu |
| 4 mai 2012 Bon Anniversaire THIMOTHEE
Notre étape au MP étant terminée, nous reprenons la route vers Maras où se trouvent environ 4000 bassins salins formés sur les flancs d'une "quebrada" et datant de l'époque inca. Quand on arrive par en haut, le site est impressionnant On découvre ces milliers de bassins aux couleurs blanches ou marrons, selon si le bassin est rempli de sel ou vide.
Nous voyons des familles travaillant dans les bassins . nous demandons à un monsieur qui nous explique son travail: le sel est récolté une fois par mois, on nettoie ensuite le bassin pour de nouveau le remplir d'eau salé du fleuve, par l'intermédiaire de rigoles qui parcourent tout le site. Ce monsieur travaille pour une entreprise et est payé environ 5€/jour
Maras |
| Après ce lieu incroyable et spectaculaire, nous nous rendons dans un autre site à quelques kilomètres de là. Ce site est celui de Moray où l'on vient admirer un système de terrasses incas formé de 10 anneaux concentriques creusé dans 3 cirques naturels et qui était ni plus ni moins qu'un centre de recherches agronomiques La forme de ces anneaux permettait de stimuler des micro-climats et donc de faire pousser différents types de cultures. Comme nous l'avaient dit les Peyzeron, on a l'impression d'être chez les Barbapapa
Comme c'est la fin de l'après-midi, nous demandons l'autorisation de dormir sur place, dans un décor magnifique et le silence total.
Moray |
| 5 mai 2012 Sur les conseils du gardien du site, nous repartons vers Pisaq (sans passer par Cusco) pour rejoindre ensuite le lac Titicaca. Nous roulons toute la journée parcourant la "campagne" péruvienne où l'activité ne cesse jamais. En fin de journée, nous sommes à Juliaca, grosse ville à quelques kilomètres de Titicaca. Les routes sont défoncées, il y a une circulation terrible, des klaxons partout et il fait nuit, nous décidons donc de rebrousser un peu chemin ( nous nous arrêtons juste le temps d'acheter un poulet-frites, on va pas se laisser mourir de faim quand même ). Juste avant la station service, nous nous faisons contrôler et nous faisons "escorter" jusqu'à la station par un policier soucieux de notre sécurité et surtout pressé d'avoir un "pourboire" Il repartira avec 2 soles Samedi soir et la station est tranquille, pas de musique à fond la caisse quel plaisir
Moray à Juliaca |
| 6 mai 2012 La ville de Juliaca est toujours aussi bruyante et encombrée que la veille mais il fait jour et c'est plus facile pour se repérer En sortant, nous apercevons un campus universitaire tout neuf qui doit faire le bonheur des étudiants. Nous nous dirigeons ensuite vers la réserve nationale de Titicaca, sur la presqu'île. Juliaca à Titicaca Il y a toujours du monde au bord de la route, les gens amènent leurs bêtes dans les champs, coupent le blé........ Nous commençons à apercevoir le célèbre lac situé à 3810 m d'altitude et d'une superficie 15 fois supérieure à celle du lac Léman
Titicaca |
| En général, les gens s'arrêtent à Puno pour visiter les îles flottantes ( il y en a environ 60) et le lac et ne se donnent pas la peine de le contourner et de se rendre dans cette presqu'île. Nous quittons la route pour prendre un chemin qui traverse de petits villages longeant le lac. Ce chemin devient de plus en plus étroit et on n'est plus très sûr de trouver le bivouac que nous avait donné les Manohé Malgré tout, nous continuons et nous retrouvons dans une sorte de cul-de-sac en terre Impossible de continuer et faire demi-tour me semble improbable Improbable mais pas impossible et après quelques manoeuvres nous parvenons à faire demi-tour. Quelques mètres plus loin, nous rencontrons une jeune femme, habillée avec le costume traditionnel de la presqu'île. Elle nous propose les services d'un guide en bateau pour aller visiter une île flottante. Ces fameuses îles dites "Uros" (du nom des tribus qui y vivaient avant) sont construites sur des roseaux où vivent des familles aymaras.
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| Comme toujours, nous négocions le prix et acceptons la sortie en bateau. Il est aussi possible de visiter ces îles dans des bateaux "collectifs" à des tarifs réduits mais on n'est pas seuls et le temps est compté. Après 45 mn, nous apercevons 2 îles flottantes avec de petites maisons en roseau "totora" en espagnol. Nous sommes accueillis par des femmes et enfants qui nous présentent leur milieu de vie. Nos 1ers pas sont assez hésitants et instables sur ce sol fait de roseaux Les hommes étant à la pêche ou travaillant parfois en ville, ce sont les femmes qui sont les chefs de famille. Sur cette île, vivent 8 familles, leurs maisons sont situées sur les bords, le milieu étant un peu la place principale. Il faut environ 1 an pour construire une île de cette taille, il y a environ 6m de roseaux sous nos pieds, quelques blocs de terre et des pieux en bois qui traversent la couche de roseau pour se planter au fond du lac afin d'assurer à l'île une certaine stabilité. Très impressionnant Vivre dans cet espace réduit, entouré d'eau dans ce cadre magnifique, une vie totalement à part.
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| Ces familles vivent essentiellement de la pêche et de l'artisanat, c'est pour cela qu'elles nous proposent des tapis, des bijoux et autres objets peu après notre arrivée. Les enfants vont dans une des écoles située sur une île proche. On leur a demandé s'il y a avait des chutes dans le lac, surtout avec les enfants en bas âge. Apparemment non, les enfants étant très bien surveillés et les plus grands apprenant à nager très tôt. Unique en son genre, ce mode de vie perdure en partie grâce au tourisme.
Nous repartons, impressionnés que des familles puissent vivre de cette façon au 21ème siècle
Islas Uros |
| 7 mai 2012 Aujourd'hui, direction Sillustani, autre site archéologique situé entre Juliaca et Puno. Sans le vouloir nous repassons à Juliaca qui est décidément une ville horrible, surtout très sale. En nous approchant, on aperçoit un énorme nuage de pollution
Nous filons ensuite et arrivons à Sillustani, Les pré-incas et incas enterraient souvent leurs hauts dignitaires dans des Chullpas, tours funéraires en pierre. Ces tours pouvaient atteindre 12m de haut (chez les Incas surtout) et possédaient une petite ouverture vers l'est, c'est là que renaît le soleil chaque matin et ainsi les morts à la vie. Le mort était généralement enterré avec sa famille et ses serviteurs (qui étaient donc sacrifiés à cette occasion ), ils étaient installés en position foetale.
Sillustani |
| Ce site est situé à 4000m près du magnifique lac Umayo. |
| Le reste de la journée se fait sur la route et nous nous arrêtons à la tombée de la nuit sur le bord du lac Titicaca, un peu avant la frontière bolivienne. A une station service, les enfants pensent avoir aperçu les Bobtrotter. On espère donc les revoir pour pouvoir faire le sud Lipez ensemble.
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| 8 mai 2012 Bon Anniversaire Timéo !!
Nous quittons aujourd'hui le Pérou pour la Bolivie. La frontière est petite et il y a peu de véhicules, du coup, les douaniers prennent tout leur temps Nous apprenons qu'il y a des "bloqueos" (fermeture de routes par les manifestants) vers La Paz Nous poursuivons donc notre route en espérant que ça ira. Avant d'aller plus loin, nous nous arrêtons à une station service pour mettre de l'eau et demander comment ça se passe pour l'essence (sachant qu'il est parfois difficile d'en trouver pour les étrangers). Le pompiste nous dit qu'il n'a pas le droit d'en vendre aux touristes et que ce sera la même chose jusqu'à La Paz Génial Heureusement, pour l'instant, on en a assez. En repartant, nous nous apercevons qu'il y a une forte odeur d'essence dans le cc et que cela vient de l'eau. Apparemment, la citerne d'eau devait servir avant au carburant Résultat: on a un réservoir d'eau qui pue l'essence. On jette donc l'eau
La Bolivie |
| Comme si cela ne suffisait pas , nous ne trouvons pas de distributeur, n'avons que quelques soles qu'il nous reste du Pérou et personne dans les petits magasins ne les accepte Vivement qu'on soit à La Paz Nous arrivons tout de même à échanger ces soles en bolivianos au péage (à un taux pas très intéressant pour nous ). On nous confirme que quelques kilomètres plus loin, la route est bloquée et qu'on ne sait pas quand cela s'améliorera Notre entrée en Bolivie est comme qui dirait "difficile" On se gare donc à El Alto, dernière ville accessible et attendons le déblocage qui devrait avoir lieu dans la nuit. En début de soirée, une Land Rover vient se garer près de nous et nous avons le plaisir de revoir la famille Piérart que nous avions déjà croisée au Pérou.
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| Ne voulant pas attendre, nous nous rapprochons des manifestants (des chauffeurs voulant une augmentation) et ceux-ci acceptent d'ouvrir le passage sur le pont et de nous laisser passer. Chouette, on avance donc lentement, on arrive au milieu du pont, on commence à enlever les pierres qui bloquent encore le passage et on voit arriver en face, une foule compacte et en colère
En effet, les autres manifestants ne sont absolument pas d'accord pour nous laisser passer. Cela provoque aussitôt des discussions assez vives et un des boliviens nous jette 2 gros pavés dont 1 atterri sur le pare-brise Par chance, plus de peur que de mal, quelques secondes avant, on a fait rentrer les enfants dans le cc
Vous imaginez bien que nous avons fait marche arrière et qu'on a attendu sagement pour éviter le moindre débordement de violence. Après un dîner assez limité, la route s'est ouverte peu à peu (il faut dire qu'il y a un nombre impressionnant de poids lourds ) et on est parti vers La Paz. Nous suivons les Piérart qui connaissent le chemin pour aller à l'Hôtel Oberland, point de chute des camping-caristes à La Paz. La ville est déserte et nous arrivons à l'hôtel vers 22h, épuisés par cette journée.
Vivement demain
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